Controleur midi usb arduino

Révision de 15 juin 2020 à 21:01 par Al² (discussion | contributions) (Sans Tableau)

Révision de 15 juin 2020 à 21:01 par Al² (discussion | contributions) (Sans Tableau)


Controleur midi usb arduino (accessible aux débutants)



Sommaire

Contexte

Le projet démarre par la nécessité de produire son controleur-midi, ne pas avoir besoin de l'acheter, pouvoir le modifier/réparer, et l’envie de pouvoir brancher à peu près n'importe quel capteur en entrée midi (capteur de température à la place d’un fader, ...).
Il nous semblait important aussi, d'avoir un matériel nativement reconnu comme un instrument midi par l'ordinateur sur lequel on le branche en usb.
En gros on va utiliser des composants, et quelques lignes de code qu’on va écrire à l’intérieur, bien bien mélanger et ça va faire un contrôleur midi usb.

Choix des composants

Les cartes

[Nous utilisons parfois puces pour parler des microcontrôleurs]

Il existe plein de cartes arduino différentes. Les modèles qui peuvent être utilisé pour ce projets sont les Uno, Méga, Léonardo et Micro. On peut les classer en deux groupes : les Micro et Léonardo qui fonctionnent a peu près de la même manière (avec une seule puce*) et les Uno et Méga qui ont une autre façon de fonctionner (avec deux puces*). Nous traiterons ici uniquement des Méga et Uno puisque c’est celles que nous avons utilisées.
Pour nous, dire qu'une arduino uno ou mega suffit, reste incomplet, il vous faut pour ce projet vérifier que les carte ont les microcontrôleur suivants:

La arduino uno doit posséder:
  • atmega16u2 (ici 1 images atmega16u2 sous deux formes)
  • atmega328

AtmegaUno16u2.png

La arduino méga doit posséder:
  • atmega16u2
  • atmega2560

Mega16u2.png
Qu’importe leur forme : soudée ou détachable, ce qui compte c’est que les deux puces citées soient présentent !

Attention !! : certains fabricants remplacent la 16u2 par un CH340, les cartes sont alors parfois moins chères, mais on ne peut pas les transformer en périphérique MIDI. Les Firmware des CH340 sont propriétaires, merci pour ce cadeau empoisonné !


UnoCh340.png MegaCH340.png exemple de carte uno et méga avec des CH340 (qu'il ne faut pas choisir, pour ce projet):



Les capteurs

Les entrées de notre contrôleur midi sont:

  • des boutons poussoires,
  • des faders (10kohm),
  • des potentiomètres (10kohm)

Les boutons poussoires sont remplaçables par toute sorte d’interrupteur(magnétique, bille de mercure, ...) et les potentiomètres et faders sont remplaçables par toute sorte de capteurs (capteur d'humidité, photorésistances, ...) dont la résistance maximal est proche de 10kohm et la minimale de 0(sinon le fonctionnement du capteur ne sera pas linéaire).

La boite

Toutes les boîtes sont permises! (vous pouvez aussi simplement souder les composants sur la plaque de circuit imprimé et l'utiliser tel quel)
Attention à l'épaisseur, c'est bien de voir large: 5 cm nous paraissent le minimum pour pouvoir accueillir la carte, les fils et les soudures.
Nous c'est un livre dont le titre est l'intrus d'où le nom de notre contrôleur, et ça a été une galère à évider... et il n'est finalement pas assez haut pour tous les fils.

Principe de fonctionnement

Pour ce contrôleur midi, nous avons utilisé une arduino Méga pour la simple raison qu’elle a 16 entrées analogiques, mais c’est possible de le faire avec une Uno, en remplaçant atmega 2560 par atmega328 dans le texte en utilisant des multiplexeurs.
L’information des capteurs (nos boutons, faders, etc.) est récupérée par l’atmega2560 qui contient le code qu’on a écrit qui transforme l’information des capteurs en message midi. Elle envoie à l’atmega16u2 le message midi pour qu’il le transmette à l’ordinateur.

On ne sait pas si l’atmega16u2 est une interface simple entre l’atmega2560 et l’ordinateur ou si elle modifie le message, si vous le savez, vous pouvez nous le dire.

Le message MIDI

[vous pouvez passer cette rubrique et juste utiliser la fonction qu'on a écrite ou cette bibliothèque [1] si ça vous intéresse pas trop]

Le langage MIDI est un protocole de communication spécialement créer pour la communication musicale numérisée, il peut être utilisé pour toute sorte d'utilisation, y compris non musicale, par exemple pour contrôler des jeux de lumière.
Les messages sont constitués de 3 octets (24 bits). Le premier bit du premier octet est toujours à 1 et le premier bit des deuxième et troisième octets est toujours à 0 afin de systématiquement identifier le début du message lorsqu'il y a de l'information en continu. Pour simplifier la lecture, l'écriture et la compréhension du message MIDI, on préfère l'écrire en hexadécimal.

le premier octet

Il se découpe en deux partie de 4 bits chacune.
Il commence toujours par 1. Les trois bits suivant code la nature du message (control change(CC), note on, note off, ...)
Les quatre bits suivants codent le canal (chanel en anglais). Cela peut jouer si plusieurs instruments MIDI sont connectés en même temps.

le deuxième octet

Il code l'identité du message. Selon la nature du message:

  • note on/note off: il indique quelle note.
  • control change (CC): il indique quel contrôle.

Comme il commence par 0, il y a 128 possibilités différentes (de 0 à 127), donc max 128 notes différentes ou 128 CC différents. Il existe des conventions mais nous ne les avons pas prises en compte. Cela n'a pas d'incidence dans notre cas, puisque c'est un contrôleur MIDI, mais cela en aurait eu si c'était un instrument MIDI.

le troisième octet

Suivant la nature:

  • note ON: vélocité de la note. Attention: Si on le mets à 0, cela équivaut à un signal note OFF.
  • note OFF: Cela n'a pas d'incidence.
  • control change: il code sa valeur.

Pareil que pour le deuxième octet, puisqu'il commence par 0, il peut prendre 128 valeurs différentes (de 0 à 127).

Câblage

Savoir quoi brancher sur quoi est assez simple en théorie, c'est beaucoup moins évident dans la pratique...
En général avec trois ou quatre fils, ça passe tranquille, une dizaine ça se complique. Pour nous avec la boite qu'on avait choisie (un livre de 23cm x 18cm x 3.5cm), et 8 faders, 8 potentiomètres et 16 boutons, ça a très vite été bien galère.
Dans l'idée, il faut bien différencier les entrées numériques, des entrées analogiques.
Le but ici, est vous expliquer comment câbler. Vous devez adapter le concept à votre contrôleur midi à vous.

les entrées analogiques

Dans cet équipe, on retrouve toute les résistances variables: photorésistance, potentiomètres, faders, etc.
Les potentiomètre et fader ont généralement 3 pattes, les deux extrémités sont à brancher respectivement sur le 5v et le GND, alors que la patte du milieu doit être branchée sur une entrée analogique de l'Arduino. Il est très important (pour grandement se simplifier la programmation) de brancher tous les faders et potentiomètres dans le même sens.
Certains faders ont 6 pattes, ce sont des faders double pistes, composés de 2X3 pattes, pour notre projet la deuxième piste ne va pas nous servir. On le branche donc comme expliqué ci-dessus et on laisse trois broches libres.
Les photorésistances se branchent entre le 5v et une entrée analogique de l'Adruino.

MegaCablageExemple.png

les entrées numériques

Ici, c'est l'équipe des interrupteurs, nous avons utiliser des bouton poussoir classiques, mais il est aussi possible d'utiliser des switchs (il me semble qu'en français on dit interrupteur à bascule).
Ils se branchent entre le GND et l'entrée numérique, sans résistance car nous utilisons la résistance interne à l'Arduino appelée résistance pull-up. Attention cela a un impact sur la programmation (cela inverse l'information en la rendant contre intuitive). Si vous ne comprenez pas trop ce passage, on l'explique dans la partie programmation.

MegaCablageExempleNumerique.png

Programmation

Dans cette partie, on va essayer d’être claires, pour que ça vous paraisse simple, mais si vous n'avez jamais écrit un programme, la programmation, c'est pas simple et il est possible que ça vous paraisse obscur, très obscur. On ne peut que vivement vous conseiller de faire un tutoriel de programmation de l'Arduino (celui-là par exemple [2]).
Surtout ne lâchez pas l'affaire. Vous êtes une dorade qui vient de faire l'acquisition d'un dîner succulent. Malheureusement, il y a un hameçon dans votre repas, au bout de cet hameçon, un fil puis une canne à pêche, puis un bateau. Il va falloir tirer pour casser, soit le fil, soit la canne, soit le bateau, parce que ce repas c'est le vôtre, y'a pas moyen de négocier et accessoirement aussi que vous n'êtes le repas de personne. C'est pas vous qui allez vous faire grailler par la programmation, c'est la programmation qui va vous servir de casse croûte.

Informations générales

On peut générer 1024 informations différentes avec les entrées analogiques de l'Arduino, de 0 à 1023.
On peut générer 2 informations différentes avec les entré numérique de l’Arduino, soit 0 soit 1, on peut aussi parler de l'état haut ("HIGHT" en anglais), et l'état bas ("LOW" en anglais).


Sans Tableau

Pour simplifier la compréhension du programme, nous allons d'abord expliquer une version avec un seul potentiomètre et un seul bouton, ce qui signifie que nous n'aurons pas de tableau d'entrée donc pas de boucle de lecture pour ces fameux tableaux.
Dans ce cas-là, le schéma de câblage ressemble à ça:
SansTableau.png

int entrePot = A0; int entrebou = 2;

void setup(){ serial.begin(31250); //9600 pour le retour dans l'ide et 31250 pour le controleur midi pinMode(entrebou, INPUT_PULLUP); }

void loop(){ }

Avec Tableau

Débuggage

Inverser le 5v et le GND en branchant les potentiomètres et faders, inverse les bornes (0-1024 ou 1024-0), ce qui a un impact sur la manière dont on se comporte le contrôleur avec les logiciels. Il faut donc faire attention de les brancher tous dans le même sens. Basiquement, "il fonctionne à l'envers".