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{{Laborantin}}Au début c'était ma main munie d'un crayon qui me permettait de formuler puis développer mes idées. Oh, rien de révolutionnaire, des croquis, des esquisses et les mises en plans au té et à l'équerre. Nostalgie, nostalgie... | {{Laborantin}}Au début c'était ma main munie d'un crayon qui me permettait de formuler puis développer mes idées. Oh, rien de révolutionnaire, des croquis, des esquisses et les mises en plans au té et à l'équerre. Nostalgie, nostalgie... | ||
| − | Il y a une vingtaine d'années l'espace est devenu vectoriel et s'exprimait par vagues de pixels. | + | Il y a une vingtaine d'années l'espace est devenu vectoriel et s'exprimait par vagues de pixels. Était-ce suffisant pour me faire renoncer à concevoir? Point, ces machins équipés d'un clavier et d'une souris m'ont tout de suite fasciné. L'image est devenue synthétique. Là ou il fallait frotter le papier pendant des heures, le processeur le faisait en quelques minutes. |
| − | Mais, las de m'émerveiller de ces somptueux trompe- | + | Mais, las de m'émerveiller de ces somptueux trompe-l’œil, j'ai voulu transformer les modèles binaires en matières faites d'atomes. |
C'était possible m'avait-on dit. | C'était possible m'avait-on dit. | ||
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J'ai franchi la porte du fablab depuis quelques mois. | J'ai franchi la porte du fablab depuis quelques mois. | ||
| − | La révolution numérique est en marche | + | La révolution numérique est en marche assurément. La machine a vapeur a fini de lâcher ses panaches blancs, la buse d'extrusion n'en est qu'au début de tisser les objets du nouveau monde. |
Je suis fier d'en être. Ainsi soit-il. | Je suis fier d'en être. Ainsi soit-il. | ||
Version actuelle en date du 11 décembre 2014 à 08:53
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Au début c'était ma main munie d'un crayon qui me permettait de formuler puis développer mes idées. Oh, rien de révolutionnaire, des croquis, des esquisses et les mises en plans au té et à l'équerre. Nostalgie, nostalgie...
Il y a une vingtaine d'années l'espace est devenu vectoriel et s'exprimait par vagues de pixels. Était-ce suffisant pour me faire renoncer à concevoir? Point, ces machins équipés d'un clavier et d'une souris m'ont tout de suite fasciné. L'image est devenue synthétique. Là ou il fallait frotter le papier pendant des heures, le processeur le faisait en quelques minutes.
Mais, las de m'émerveiller de ces somptueux trompe-l’œil, j'ai voulu transformer les modèles binaires en matières faites d'atomes.
C'était possible m'avait-on dit.
J'ai franchi la porte du fablab depuis quelques mois.
La révolution numérique est en marche assurément. La machine a vapeur a fini de lâcher ses panaches blancs, la buse d'extrusion n'en est qu'au début de tisser les objets du nouveau monde.
Je suis fier d'en être. Ainsi soit-il.
